Qu’est-ce que la connectivité écologique?
La connectivité écologique fait référence au mouvement sans entrave des espèces animales et végétales à travers l’environnement. Elle s’applique aussi aux processus naturels qui permettent la vie grâce à leurs interactions, tels que le cycle de l’eau.
Dans un milieu connecté, un animal aura de la facilité à se déplacer pour répondre à ses besoins, tandis que dans un milieu où la connectivité est plus faible, le déplacement sera plus difficile, plus risqué, voire impossible.
L’importance d’un milieu connecté
La connectivité écologique affecte toutes les espèces. Pour certaines, elle influence leur dispersion pour la reproduction, pour d’autres, elle assure l’accès à des ressources alimentaires tous les jours. Dans le cas de l’humain, un milieu connecté facilite plusieurs processus naturels et services écosystémiques, dont la pollinisation des plantes ou la protection contre les inondations.
Une meilleure compréhension de la connectivité nous permet de la conserver, de l’améliorer et même de la restaurer.
Ce qui influence la connectivité écologique
Plusieurs facteurs ont un impact sur l’évaluation de la connectivité écologique, dont l’échelle spatiale et temporelle. Par exemple, l’évaluation à long terme de la connectivité de l’Amérique du Nord peut permettre d’analyser les besoins pour l’adaptation des espèces face aux changements climatiques. Pour une échelle plus locale, la connectivité du milieu peut identifier des points de passages d’espèces précises.
D’autres facteurs influencent aussi la connectivité écologique dont :
- L’éloignement des milieux naturels entre eux;
- La taille des milieux naturels;
- Le comportement des espèces et leurs interactions (par exemple, la crainte des prédateurs)
- Le cycle de vie des différentes espèces;
- Les perturbations dans les zones intermédiaires;
- Les barrières naturelles et anthropiques.
L’impact des changements climatiques
Les changements climatiques accélèrent la perte, la dégradation ou la fragmentation de l’habitat. Dans ce contexte, on s’attend à ce que les espèces fauniques et floristiques migrent pour s’adapter aux nouvelles conditions. Au Québec, ceci représente une migration de 45 km en moyenne par décennie vers le nord! Maintenir la connectivité entre les noyaux d’habitat s’avère une solution des plus efficaces pour protéger la biodiversité dans ce contexte. Tout comme les humains dépendent des corridors de transport, la faune doit également se déplacer à travers les paysages.
Noyaux de conservation, corridors écologiques et réseaux écologiques
Comme plusieurs phénomènes complexes, la définition de concepts clés facilite le partage de connaissance et l’avancement des projets. En ce qui concerne la connectivité écologique, plusieurs termes sont utilisés, mais en voici trois importants :
Les noyaux de conservation
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Les corridors écologiques
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Les réseaux écologiques
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Ce qui favorise la connectivité
Il est possible de protéger, améliorer ou restaurer la connectivité écologique du territoire. Pour ce faire, plusieurs actions existent telles que la conservation d’habitats, le maintien de couvert forestier, l’adoption de bonnes pratiques, l’aménagement de bandes riveraines, la création de passages fauniques et bien d’autres.
Vous souhaitez en apprendre plus? Visitez la section boîte à outils du site ainsi que la carte interactive des projets.
Ouvrages et références
Vous pouvez aussi consulter les ouvrages et références utilisés pour la création de cette page :
- Le rapport de synthèse sur la connectivité pour la Région de la Résolution 40-3, incluant les provinces de l’est du Canada et la Nouvelle-Angleterre (résumé en français disponible);
- La page du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques de la Faune et des Parcs, sur l’écologie et le territoire
- Les pages de l’Agence de Parcs Canada sur les corridors et la connectivité;
- La page de la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage sur la connectivité écologique (en anglais);
- Le rapport de 2018 du groupe de travail sur l’adaptation et la biodiversité;
- Les ouvrages de Philip D. Taylor et ces collaborateurs de 1993 et 2006 sur la connectivité